Cabane de l' enfance aussi, pour construire des projets imaginaires, pour rêver à notre monde fabriqué entre quatre planches? On a mis le couvert, mangera t-on ou seront-nous mangé? Jouissance de cette ambivalence? Ah, restons dans notre cabane, alors!
C' est lors d'une marche le long de la rivière Lot que fut prise cette photographie. Le souvenir de la maison dans les bois de Henri D. Thoreau me vint à l' esprit comme une évidence. Elle est bâtie un peu à l' écart de jardins populaires érigés en pleine...campagne! Cette situation géo stratégique me laissa quelque peu dubitatif...
Cabanes d'enfance faites de branches, de feuilles et de ficelle, les seules n'ayant trahi nos rêves.... Yeats, Dylan Thomas, Shaw, Gauguin, Nolde, Thoreau, Bashô... Ermitages d'illusion... traçant quelle limite entre eux et le monde ? Un livre : "Trois huttes" de Christian Doumet (Fata Morgana). Magnifique.
Je ne connais pas ce livre que vous citez christiane mais vous posez par ce biais la question de "la limite entre eux et le monde". Dans mes lectures je suis resté accroché en ce sens, à un article intitulé :" La marge, la clôture et le cercle" Thoreau et ses " voisins" par Yves Carlet in Le cahier de l' Herne 1994. En voici un passage ci-dessous.
" La préparation de la retraite, la construction de la hutte, l'installation vont être le prétexte à une spatialisation de la marge, qui est en fait annoncée dès la première phrase du livre : celle-ci répond déjà à la question contenue dans le titre du second chapitre (« Où je vivais ») : « Je vivais seul, dans les bois, à un mille du premier voisin. » Ce chapitre (le second) va mettre en place, beaucoup plus précisément, la topographie de Walden, en particulier les distances qui le séparent des lieux les plus proches : le premier voisin (un mille), Concord (un mille et demi), le champ de bataille fameux de la guerre d'Indépendance (deux milles). Ce territoire est donc séparé des points d'ancrage de la communauté par un véritable cordon sanitaire. Il est aussi protégé par le camouflage naturel de la forêt (« plusieurs milles carrés »), et même par les brumes nocturnes. Enfin, parallèlement à ce processus d'occultation, on constate une transformation de l'espace qui, abordé selon la perspective de l'ermite solitaire, s'incurve et se creuse. La marge devient cercle lorsqu'il procède à un rapide repérage qui commence par un panoramique. L'horizon s'élève quand son regard, depuis l'emplacement de la cabane, butte contre l'autre berge du lac sans pouvoir la dépasser. Le paysage qui s'élabore ainsi donne un support topographique au projet idéologique développé dans le premier chapitre : celui de la self-reliance transcendantale, dont Emerson donne la définition suivante dans l'essai « Le Transcendantaliste » : « II est plus simple d'être autonome. La grandeur, la divinité de l'homme est de ne dépendre que de lui-même, de ne devoir compter sur aucun don, aucune force étrangère. La société est bonne quand elle ne me viole pas, mais elle est excellente lorsqu'elle ressemble totalement à la solitude. »
Le premier chapitre de Walden, en recensant les mille manières dont la société « viole » l'individu, dessine déjà, en filigrane, et comme en creux, ce lieu rêvé, où la prolifération des besoins n'imposera plus à l'homme la dissipation de ses facultés, où une conscience rendue à sa densité originelle retrouvera l'équilibre perdu, et s'arrachera aux forces centrifuges liées à la nature même de la vie sociale. Le second décrit effectivement la création d'un espace autonome, créé par la pratique de la « simplicité », désinfecté par le rituel prophylactique du bain matinal. N'oublions pas le deuxième moment de l'initiation, qu'Emerson évoque longuement dans son premier texte important, La nature : l'immersion dans un univers cristallin, où le corps devient un « œil transparent », et retrouve au contact des circulations organiques la naïveté de l'enfance. Dans l'essai cité plus haut, Emerson oppose la conscience aliénée de l'homme social à la pure liberté de celui qui saurait « se projeter à l'intérieur de ce cercle enchanté, où tout se fait sans dégradation ». Le second chapitre de Walden décrit avec un luxe de détails ce changement d'atmosphère, qui passa par la construction d'une hutte ouverte à tous les vents, exposée à la rosée du matin, si parfaitement ancrée dans son cadre naturel qu'elle semble prête à laisser s'échapper quelque gomme sortie des veines de la terre : une hutte « aurorale », qui laisse passer à travers ses planches une brise porteuse d'accents célestes, et qui semble s'être « cristallisée » autour de son occupant. Le « cercle magique de Walden », pour citer le titre de Charles Anderson , délimite désormais un espace vierge, que n'atteignent pas les miasmes de la vie collective : une « clairière » au sein des bois, dont le périmètre est constamment souligné par le vol des oiseaux. Cette mue spatiale est rapportée, notons-le, par le narrateur extra-diégétique, au prétérit. Le lecteur n'a pas encore eu l'occasion de partager l'un des moments épiphaniques engendrés par Walden. Le premier de ces moments se situe au début du chapitre « Solitude ». L'association du déictique et du présent (« Voici une soirée délicieuse... ») permet à l'initié de rendre accessible à son hôte l'extase suscitée par le rapport amniotique entre le corps et l'environnement immédiat («Je vais et je viens avec une étrange liberté au sein de la Nature »). Cet abandon au flux protecteur de la vie organique s'exprime à travers une série de métaphores qui sexualisent les éléments et les objets, depuis les petites vagues soulevées par le vent du soir jusqu'aux feuilles des arbres qui grondent de plaisir sous la bourrasque. Tout aussi frappant est le recours récurrent à des termes volontairement incongrus pour définir ce nouveau rapport à la nature : le chaste amant de la forêt a « le souffle coupé » par la « sympathie » des feuilles de peuplier, s'abandonne voluptueusement à « l'amitié des saisons »; cette amitié « incommensurable » devient tout à coup « comme une atmosphère qui [le] soutient ». On est tenté devant une telle cohérence métaphorique d'inverser l'équation d'Emerson, dans le texte cité plus haut : ici, « la solitude ressemble à la société ».
Voici comment un introducteur de la "pensée américaine" décrit de manière assez idyllique l' œuvre de Thoreau :
Henri David Thoreau (1)
Le son de la flûte parvint à ses oreilles et réveilla en lui des facultés endormies. (Walden.)
En trente années environ, de 1830 à 1860, la littérature américaine s'annexe le monde du mystère et du fantastique avec Edgar Poe, celui de la transcendance avec Emerson. Hawthorne lui conquiert les profondeurs du subconscient, Whitman le royaume du rythme. En ce temps là Thoreau jette son dévolu sur le paysage. Dans les limites d'une petite ville de la Nouvelle Angleterre et de sa banlieue, il fait le tour du monde et de l'homme. Il avait vingt ans quand sa mère, ambitieuse comme toutes les mères, lui ouvrait d'un geste l'avenir par le vaste monde. Thoreau se jetait tout en larmes à ses genoux. Le présent lui suffisait. Jamais il ne perdrait de vue les vallons de Concord. Ces collines, ces eaux, ces bois lui seraient l'univers et bien davantage. Il jetterait son défi au siècle. Il serait le Colomb de cet étroit village et delà sylve environnante. Il passerait sa vie à explorer ce qui ne semblait plus explorable. Son village natal lui sérail, une aventure arctique, un Thibet, un archipel des mers du Sud, un Far-West. Il vivrait ce paradoxe de passer quarante ans d'aventures dans l'enceinte d'un bourg à peine grand comme une sous-préfecture. A d'autres l'extraordinaire, à lui l'ordinaire, le trivial et le commun, « la vie obscure, le cottage du pauvre et de l'humble, les jours non chômés du monde, les champs nus, et de toutes les parts la plus petite », mais avec la perception poétique et le don de voir, à travers le réel, l'idéal. Quatorze volumes de Journal, cinq ou six livres immortels ont prouvé à la postérité que la gageure de Thoreau était bonne." (1) Nous citons et traduisons d'après les œuvrescomplètes de Thoreau ( The Writings of H. D. Thoreau) 20 voî.Boston et New-York Houghton, Mifflin Co, 1906.
René Michaud La pensée américaine Autour d' Emerson éditions Bossard 1924 Paris.
( Ce livre est cité comme une des très importantes introduction à la pensée américaine en France par M. Gonnaud article des Cahier de l' Herne intitulé " Sur la pointe des pieds" : La réception de Thoreau en France page 309.)
Voici l'excellente note de lecture d'Angèle Paoli sur ce livre de Christian Doumet : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2011/08/christian-doumet-trois-huttes.html Elle vous donnera , je l'espère, envie de le lire. Merci pour la citation profonde que vous nous offrez.
Cabane abri à la lisière, trace d'un chemin passant devant - n'y manque qu'une planche pour inviter le marcheur à s'y adosser un moment. J'aime beaucoup les couleurs de cette photo, Versus, pour rêver plus que pour penser, dirais-je.
Ne peut-on pas avoir envie de ne pas réfléchir de temps à autre surtout si le tempérament est inquiet. Penser ça peut être rêver, se souvenir, projeter, prendre la mesure d'une chose, se juger, c'est même aussi penser ... à prendre son parapluie. Je sais bien sûr que penser veut dire aussi méditer.
Avoir une cabane.... Un grand désir pour beaucoup d'entre nous. Mais quand ce n'est pas possible, il faut arriver à s'en construire une, dans sa tête. Et j'adore Thoreau. Bon dimanche !
...ou pour panser !
RépondreSupprimerbonjour du S.O.
Vous voulez dire la cabane refuge?
Supprimer( Cela me rappelle l' histoire des trois petits cochons.)
Celle-ci peu résistante, la porte branlante ce me semble.
C' est un peu ma cabane au Canada, non?
RépondreSupprimerCabane de l' enfance aussi, pour construire des projets imaginaires, pour rêver à notre monde fabriqué entre quatre planches?
SupprimerOn a mis le couvert, mangera t-on ou seront-nous mangé?
Jouissance de cette ambivalence?
Ah, restons dans notre cabane, alors!
ma maison est petite comme cette cabane..je pense et j'oublie...
RépondreSupprimerSurtout ( si j'ose dire comme Claude François ) si l' on est " seul la nuit ".
Supprimeren cabane pour penser, c'est trop tard.Parole d'expert.
RépondreSupprimerBzzz...
Et ceux qui se trimballent une cabane dans la tête, Bourdon?
SupprimerPas besoin de les enfermer ceux-là.
Nous avons Dieu merci chacun en nous cette petite cabane que nous pouvons convoquer à tout moment.
RépondreSupprimerUne photo très apaisante,
Amicalement
Mais n'y a-t-il pas de multiples et différentes manières de la transporter?
SupprimerCe serait en effet plus profitable de réfléchir dans la paix que dans le chaos.
RépondreSupprimerJolie photo!
Ne fait-on pas "comme on peut" selon les circonstances?
SupprimerC' est lors d'une marche le long de la rivière Lot que fut prise cette photographie.
RépondreSupprimerLe souvenir de la maison dans les bois de Henri D. Thoreau me vint à l' esprit comme une évidence.
Elle est bâtie un peu à l' écart de jardins populaires érigés en pleine...campagne!
Cette situation géo stratégique me laissa quelque peu dubitatif...
... petit chez-soi sylvestre.
RépondreSupprimerPouvons-nous vivre (seul) dans les bois?
SupprimerCabanes d'enfance faites de branches, de feuilles et de ficelle, les seules n'ayant trahi nos rêves....
RépondreSupprimerYeats, Dylan Thomas, Shaw, Gauguin, Nolde, Thoreau, Bashô... Ermitages d'illusion... traçant quelle limite entre eux et le monde ?
Un livre : "Trois huttes" de Christian Doumet (Fata Morgana). Magnifique.
Je ne connais pas ce livre que vous citez christiane mais vous posez par ce biais la question de "la limite entre eux et le monde".
SupprimerDans mes lectures je suis resté accroché en ce sens, à un article intitulé :" La marge, la clôture et le cercle" Thoreau et ses " voisins" par Yves Carlet in Le cahier de l' Herne 1994.
En voici un passage ci-dessous.
" La préparation de la retraite, la construction de la hutte, l'installation vont être le prétexte à une spatialisation de la marge, qui est en fait annoncée dès la première phrase du livre : celle-ci répond déjà à la question contenue dans le titre du second chapitre (« Où je vivais ») : « Je vivais seul, dans les bois, à un mille du premier voisin. » Ce chapitre (le second) va mettre en place, beaucoup plus précisément, la topographie de Walden, en particulier les distances qui le séparent des lieux les plus proches : le premier voisin (un mille), Concord (un mille et demi), le champ de bataille fameux de la guerre d'Indépendance (deux milles). Ce territoire est donc séparé des points d'ancrage de la communauté par un véritable cordon sanitaire. Il est aussi protégé par le camouflage naturel de la forêt (« plusieurs milles carrés »), et même par les brumes nocturnes. Enfin, parallèlement à ce processus d'occultation, on constate une transformation de l'espace qui, abordé selon la perspective de l'ermite solitaire, s'incurve et se creuse. La marge devient cercle lorsqu'il procède à un rapide repérage qui commence par un panoramique. L'horizon s'élève quand son regard, depuis l'emplacement de la cabane, butte contre l'autre berge du lac sans pouvoir la dépasser.
SupprimerLe paysage qui s'élabore ainsi donne un support topographique au projet idéologique développé dans le premier chapitre : celui de la self-reliance transcendantale, dont Emerson donne la définition suivante dans l'essai « Le Transcendantaliste » : « II est plus simple d'être autonome. La grandeur, la divinité de l'homme est de ne dépendre que de lui-même, de ne devoir compter sur aucun don, aucune force étrangère. La société est bonne quand elle ne me viole pas, mais elle est excellente lorsqu'elle ressemble totalement à la solitude. »
.../...
Suite,
SupprimerLe premier chapitre de Walden, en recensant les mille manières dont la société « viole » l'individu, dessine déjà, en filigrane, et comme en creux, ce lieu rêvé, où la prolifération des besoins n'imposera plus à l'homme la dissipation de ses facultés, où une conscience rendue à sa densité originelle retrouvera l'équilibre perdu, et s'arrachera aux forces centrifuges liées à la nature même de la vie sociale. Le second décrit effectivement la création d'un espace autonome, créé par la pratique de la « simplicité », désinfecté par le rituel prophylactique du bain matinal.
N'oublions pas le deuxième moment de l'initiation, qu'Emerson évoque longuement dans son premier texte important, La nature : l'immersion dans un univers cristallin, où le corps devient un « œil transparent », et retrouve au contact des circulations organiques la naïveté de l'enfance. Dans l'essai cité plus haut, Emerson oppose la conscience aliénée de l'homme social à la pure liberté de celui qui saurait « se projeter à l'intérieur de ce cercle enchanté, où tout se fait sans dégradation ». Le second chapitre de Walden décrit avec un luxe de détails ce changement d'atmosphère, qui passa par la construction d'une hutte ouverte à tous les vents, exposée à la rosée du matin, si parfaitement ancrée dans son cadre naturel qu'elle semble prête à laisser s'échapper quelque gomme sortie des veines de la terre : une hutte « aurorale », qui laisse passer à travers ses planches une brise porteuse d'accents célestes, et qui semble s'être « cristallisée » autour de son occupant. Le « cercle magique de Walden », pour citer le titre de Charles Anderson , délimite désormais un espace vierge, que n'atteignent pas les miasmes de la vie collective : une « clairière » au sein des bois, dont le périmètre est constamment souligné par le vol des oiseaux.
Cette mue spatiale est rapportée, notons-le, par le narrateur extra-diégétique, au prétérit. Le lecteur n'a pas encore eu l'occasion de partager l'un des moments épiphaniques engendrés par Walden. Le premier de ces moments se situe au début du chapitre « Solitude ». L'association du déictique et du présent (« Voici une soirée délicieuse... ») permet à l'initié de rendre accessible à son hôte l'extase suscitée par le rapport amniotique entre le corps et l'environnement immédiat («Je vais et je viens avec une étrange liberté au sein de la Nature »). Cet abandon au flux protecteur de la vie organique s'exprime à travers une série de métaphores qui sexualisent les éléments et les objets, depuis les petites vagues soulevées par le vent du soir jusqu'aux feuilles des arbres qui grondent de plaisir sous la bourrasque. Tout aussi frappant est le recours récurrent à des termes volontairement incongrus pour définir ce nouveau rapport à la nature : le chaste amant de la forêt a « le souffle coupé » par la « sympathie » des feuilles de peuplier, s'abandonne voluptueusement à « l'amitié des saisons »; cette amitié « incommensurable » devient tout à coup « comme une atmosphère qui [le] soutient ». On est tenté devant une telle cohérence métaphorique d'inverser l'équation d'Emerson, dans le texte cité plus haut : ici, « la solitude ressemble à la société ».
Magique! la cabane! en fougères et avec de la mousse comme matelas...refuge de l'été...un uni- vert !
RépondreSupprimerUn uni-vert.
RépondreSupprimerVoici comment un introducteur de la "pensée américaine" décrit de manière assez idyllique l' œuvre de Thoreau :
Henri David Thoreau (1)
Le son de la flûte parvint à ses oreilles et réveilla en lui des facultés endormies. (Walden.)
En trente années environ, de 1830 à 1860, la littérature américaine s'annexe le monde du mystère et du fantastique avec Edgar Poe, celui de la transcendance avec Emerson. Hawthorne lui conquiert les profondeurs du subconscient, Whitman le royaume du rythme. En ce temps là Thoreau jette son dévolu sur le paysage. Dans les limites d'une petite ville de la Nouvelle Angleterre et de sa banlieue, il fait le tour du monde et de l'homme. Il avait vingt ans quand sa mère, ambitieuse comme toutes les mères, lui ouvrait d'un geste l'avenir par le vaste monde. Thoreau se jetait tout en larmes à ses genoux. Le présent lui suffisait. Jamais il ne perdrait de vue les vallons de Concord. Ces collines, ces eaux, ces bois lui seraient l'univers et bien davantage. Il jetterait son défi au siècle. Il serait le Colomb de cet étroit village et delà sylve environnante. Il passerait sa vie à explorer ce qui ne semblait plus explorable.
Son village natal lui sérail, une aventure arctique, un Thibet, un archipel des mers du Sud, un Far-West. Il vivrait ce paradoxe de passer quarante ans d'aventures dans l'enceinte d'un bourg à peine grand comme une sous-préfecture. A d'autres l'extraordinaire, à lui l'ordinaire, le trivial et le commun, « la vie obscure, le cottage du pauvre et de l'humble, les jours non chômés du monde, les champs nus, et de toutes les parts la plus petite », mais avec la perception poétique et le don de voir, à travers le réel, l'idéal. Quatorze volumes de Journal, cinq ou six livres immortels ont prouvé à la postérité que la gageure de Thoreau était bonne."
(1) Nous citons et traduisons d'après les œuvrescomplètes de Thoreau ( The Writings of H. D. Thoreau) 20 voî.Boston et New-York Houghton, Mifflin Co, 1906.
René Michaud La pensée américaine Autour d' Emerson éditions Bossard 1924 Paris.
( Ce livre est cité comme une des très importantes introduction à la pensée américaine en France par M. Gonnaud article des Cahier de l' Herne intitulé " Sur la pointe des pieds" : La réception de Thoreau en France page 309.)
Lire : serait à la place de sérail.
Supprimer(Texte "scanné" d'après l' édition originale de 1924 de ma bibliothèque.)
Voici l'excellente note de lecture d'Angèle Paoli sur ce livre de Christian Doumet :
Supprimerhttp://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2011/08/christian-doumet-trois-huttes.html
Elle vous donnera , je l'espère, envie de le lire. Merci pour la citation profonde que vous nous offrez.
Un "antre "...
RépondreSupprimerDuquel on entre et on sort...
SupprimerCabane abri à la lisière, trace d'un chemin passant devant - n'y manque qu'une planche pour inviter le marcheur à s'y adosser un moment.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup les couleurs de cette photo, Versus, pour rêver plus que pour penser, dirais-je.
Je crois qu'il faut sortir de sa cabane pour rêver et penser à la fois.
SupprimerMais à chacun sa solution, n' est-ce pas?
Ne peut-on pas avoir envie de ne pas réfléchir de temps à autre surtout si le tempérament est inquiet.
RépondreSupprimerPenser ça peut être rêver, se souvenir, projeter, prendre la mesure d'une chose, se juger, c'est même aussi penser ... à prendre son parapluie.
Je sais bien sûr que penser veut dire aussi méditer.
ne pas réfléchir de temps à autre surtout si le tempérament est inquiet?
SupprimerJe vous préconise la marche rapide ou dite nordique avec des bâtons, un excellent remède!
Bien à vous.
Merci. Pourquoi pas?
SupprimerAvoir une cabane.... Un grand désir pour beaucoup d'entre nous. Mais quand ce n'est pas possible, il faut arriver à s'en construire une, dans sa tête.
RépondreSupprimerEt j'adore Thoreau.
Bon dimanche !
Merci de votre passage ici!
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