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Port de la Selva photo Versus. |
" tourbillonnaire l'univers de gris
vire au grès de lune l'hiver envers
et contre les grummelures de la nuit annulaire
au vu au su au nu des nues de plumes
de vair l'uniterre des fruits replie ses pluies
sur les bulles de bruit de l'aube attention
chut dans les cloîtres du vent
se tailler- un sentier au coupe-couleurs
dans la jungle des évocations marquetées
de voix de fées de voies de miel
vire au grès de lune l'hiver envers
et contre les grummelures de la nuit annulaire
au vu au su au nu des nues de plumes
de vair l'uniterre des fruits replie ses pluies
sur les bulles de bruit de l'aube attention
chut dans les cloîtres du vent
se tailler- un sentier au coupe-couleurs
dans la jungle des évocations marquetées
de voix de fées de voies de miel
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Photos Versus fin octobre 2011. |
de voiles de marée ne dites rien
les délicates pinces vermillon sous leur bonnet
blanc l'œil aux aguets vont agripper
le pois d'haleine et hop et hop jeter l'encre
les délicates pinces vermillon sous leur bonnet
blanc l'œil aux aguets vont agripper
le pois d'haleine et hop et hop jeter l'encre
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Photos Versus oct. 2011 |
les crinières philosophiques plglwrst plglwrstt
trifouillis et miaulouillis mousses
de la raison lichens du cœur lever l'encre
et hop et hop tourbillonnaire le poisson " (...)
trifouillis et miaulouillis mousses
de la raison lichens du cœur lever l'encre
et hop et hop tourbillonnaire le poisson " (...)
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Photos Versus Port de la Selva 2011. |
Michel BUTOR, dans les cloîtres du vent,
chanson-compliment bryénologique ( extrait )
In BRYEN, catalogue du Musée National d' Art Moderne, 14 février - 30 avril 1973.
Embarqué par Butor !
RépondreSupprimerC'est si bon quand c'est ludique...
des odeurs des couleurs des textures des mots se sont posés sur le quai de ma nuit pas tout à fait un rêve mais prsque dans le jour qui se lève j'embarque avec plaisir
RépondreSupprimerJe vois très bien les voiles de marée oui ! sourire, comme sont belles ces voiles encordées aux mots de Butor, un vrai voyage en soie ou en tissus de mer ... J'aime beaucoup aussi les couleurs qui s'harmonisent toutes, au gré du sol, au pré de l'eau ... Ces marrons, bleus, verts et jaunes avec la fraîcheur du blanc et le gris du port ... Ces juxtapositions de matières et de mots prêts à lever l'encre ...
RépondreSupprimerCher Versus, tenter de dialoguer par ton blog interposé, pas bloc à bloc mais au gré des commentaires, pourquoi pas tant que sont tendus les fils du dialogue comme tes filets pour retenir la raison, l’humanité, un peu d’art, un peu de respect, de la fraternité, du solide solidaire…
RépondreSupprimerTes belles images me font tanguer et le mal de mer n’est pas loin et le texte de Michel Butor me fait du bien par sa truculence et sa bonne humeur et son ironie aussi.
Restant libre dans mon commentaire comme l’homme libre qui toujours… chérit la mer.
@Valéry Lorenzo
RépondreSupprimerButor,oui, l' écrivain et le poète des grands horizons!
@laurence
RépondreSupprimerOui, un embarquement, un retour qui est aussi un départ. Être déboussolé comme par une danse du voile, le flux et le reflux hypnotique de la vie!
Toute voile dehors!
@Veronica
RépondreSupprimerLever l' encre, c' est exactement cela, et quelquefois nos taches malhabiles s' unissent en un aquatique paysage, nouveau visage...
Des voiles sublimes, pour que le ciel, la mer et l'Homme vivent ensemble, longtemps.
RépondreSupprimer@Bleu,
RépondreSupprimercouleur de la mer...la mer t' hume et te protège comme un berceau!
Reste à retrouver la brassée fraternelle de l' humain.
@le blÖg d' Ötli
RépondreSupprimerCela désigne une certaine harmonie...et en cadence, dans le rythme et la pulsation de la vie même!
Une paix dans les brisements ( Henri Michaux).
du sable, d'eau et de filets, couleurs, ce qui est beau n'est pas ce que je vois mais les yeux avec lesquels je regarde ...
RépondreSupprimerla combinaison photo's + votre belle langue : sublime !
RépondreSupprimer@Capucine
RépondreSupprimerJuste vision (le regard) des êtres et des chose, en effet. Ces photographies sont prises avec mon téléphone portable, donc le cadrage , le regard et la lumière, c' est comme on veut quand on peut!
Au plaisir de vous lire, en ces instants.
@anni
RépondreSupprimerMerci et bienvenue sur ce blog!
Je vais vous rendre visite à mon tour.
A bientôt?
La langue, elle doit tout à Michel Butor!
Merveilleux poète, écrivain, essayiste avec lequel j' ai le plaisir et la chance de correspondre depuis les années 80.
Lisez de lui, Les mots dans la peinture, mon blog doit beaucoup à cette œuvre précise.
Je suis censée rien dire, alors, lis dans mes pensées mon approbation enthousiaste pour cet article et les photos. ;-)
RépondreSupprimer@Joye
RépondreSupprimerBien vu, pour la remarque justifiée, du rien dire du titre du billet!
Mettre les voiles, quand même, cela se fait en silence...La marée était trop belle, peut-être, et le dire serait aussi dévoiler un peu de l' intime...
Ces filets, comme des voiles au repos, se sont à un moment où à un autre rempli de poissons. A terre, sur les quais, ils ne nous "disent rien " de leur secrète activité!
Quel vent dans les mots, soudain. Comme une folie qui vous prend de face comme les embruns et voilà tout soudain la mer qui entortille ses filets de lettres échappées des filets bleus rouillés de temps. Et d'un qui dit à l'image la chamarois des voiles des pêcheurs et hop poissons ont sautés salés d'écume là-bas au loin où l'autre a pris palette di-vagante et bercée à terre près des chaluts de ce que dit brisure de vague contre coques de bois calfatées de bourre et de brai. Hardis vogueurs voi-yageurs de mots et d'images. Ici, libres et sifflantes couleurs des dits du ça qui montent et voilent la pure couleur du rêve. Merci à vous deux.
RépondreSupprimer@christiane
RépondreSupprimerMerci à vous, vos mots ne manquent pas de souffle!
Et d' évoquer la marche tout le long du littoral, un bon quinze kilomètres et la rencontre des trois chats noir sur la grève...Ce sera pour bientôt sur ce blog.
Alors , à bientôt !
RépondreSupprimerThe beauty in the simple things are always stunning!
RépondreSupprimer@Kristin H
RépondreSupprimerMerci beaucoup de votre passage!
Puisque vous avez déjà plein de commentaires, ce n'est pas la peine que j'en rajoute… en plus et d'une façon générale je n'ai pas grand chose à dire.
RépondreSupprimerExcusez moi donc de ne pas laissez de commentaires…
Pourtant c'est bien ce que je viens de faire : rajouter un commentaire… alors voilà ainsi est la vie! quand on a rien à dire autant le dire ce qui fait l'impossibilité de se taire…
bon bon, j'arrête
Ah, TG, ne rien dire ce n' est pas forcément ne pas s' exprimer!
RépondreSupprimerNe rien dire dans certaines occasions ou situations, c' est souvent en dire beaucoup. Un silence évocateur vaut souvent de vaines palabres...
Et que dire du silence du peintre, du danseur ou du musicien.
Que nous disent enfin les choses muettes!
et hop et hop je découvre Monsieur Butor ! et ses crinières philosophiques plglwrst plglwrstt....j'ai toujours été attirée par le monde marin ?? ...M. Butor a bien jeté son encre pour l'évoquer et les filets sont tout à fait en harmonie avec ses mots!
RépondreSupprimer@Gwendoline
RépondreSupprimerOn peut alors parler d' un bel appareillage!
Levons l' ancre...pour l' univers de Michel Butor!
Les mailles du filet comme des mots mis à quai, repos des brumes...
RépondreSupprimerRegarder ces belles photos et tenter de prendre un envol si le vent est favorable.
RépondreSupprimer@chantal
RépondreSupprimerMerci!
@Michèle Dassy
RépondreSupprimerMerci et bienvenue sur ce blog!
Aller où le vent nous mène, quel programme, hors les violentes tempêtes!
Un peu d' expérience, il nous en faut pour éviter les écueils.
Soyons de hardis navigateurs!
A bientôt.
J'aime beaucoup vos photos, ces lignes, ces couleurs sont de toute beauté et sentent les embruns, sous l'oeil acéré du Butor. Je respire profondément, merci pour ce vent du large !
RépondreSupprimer@Saravati
RépondreSupprimerCe sont de petites haltes dans des ports de pêche qui retrouvent en saison hivernale leur pleine fonction d' origine. Pas ou peu de touristes mais les habitants à l' année. Et l' air libre qui semble exister rien que pour nous.
Stupende foto di reti da pesca, la realtà trasformata in arte moderna! Complimenti! ciao e buona giornata Cri : )
RépondreSupprimer@Cristina
RépondreSupprimerBon week-end à Vérone!
chanson-compliment bryénologique, bleu de méthylène ? nasse à rêves ?
RépondreSupprimer@zoé lucider
RépondreSupprimerNasse à rêves, oui, tout à fait cela!
" s'arrête et passe et respire et se désaltère
enfin lever l' encre attention ne dites rien
les chuchotis des sources vives les aveux
des aberrations et hop et hop grottes d' aventures
broderies de cavalcades chut l' araignée
du matin soupire sur la vitre de l' horizon
ralentir le berger des phosphènes étale
sa houppelande sur les prés rétiniens voulant
s' y réjouir avec la nymphe Halo novice
tourbillonnaire dans les cloîtres du vent"
MICHEL BUTOR, Dans les cloîtres du vent 1973.
Mi spiace di non poter ricorrere al francese, che non conosco, per dirti che sono felice di conoscerti...:-)
RépondreSupprimerA presto
@giacy.nta
RépondreSupprimerMa grazie per la tua simpatica visita di oggi!
Je dois me prendre les pieds dans les filets, je ne parviens pas à poster chez vous. Sans doute suis-je le poisson pris dans la nasse des mots de M. Butor qui m'enchante. Quant à vos photos, me viennet aux narines, à l'oeil, l'iode, la peine et le travail toujours recommencé. Aussi, je persiste et tente de signer un commentaire très océanique.
RépondreSupprimerBah, voilà, la persévérance paie, cette fois j'ai pris la vague dans le bon sens.
RépondreSupprimerBravo frederique!
RépondreSupprimerVous lire est un plaisir!
J' ai beaucoup pensé à vos photographies de bord de mer, dans lesquelles l' humain n' est jamais étranger mais présent, comme la cheville de l' univers. Et à votre regard aussi.
Je vais aller vous voir dans le mouvement et l' élan de la vague.
( Vous pouvez écrire ici tant que vous voudrez!)
A tout de suite.
Toujours les mains, je connais celles du Maroc, mais aussi celles de mon père, fortes, forgées à la sidérurgie, du Nord (si loin de vous), ces mains presque analphabètes, incultes et pourtant j'ai tout appris d'elles, inconsciemment. Le filet, c'est "toucher", les mots de M. Butor touchent aussi, émeuvent. Personnellemnt, je retrouve l'inculte qui dit tant, sans mots. J'ai mis du temps à m'exprimer.
RépondreSupprimer@frederique
RépondreSupprimerOh, mais les mains( bien que je comprenne votre allusion) sont lourdes de l'histoire du corps et du cœur qui les porte!
L' intelligence du faire c' est quand même quelque chose!
Mais c' est vrai, le "dites rien", c' est aussi la stupeur devant la vie du monde.
( On peut voir sur une des photos, les pêcheurs, sur le quai, en fin de campagne de pêche avec leur valise et une canette de boisson qui traîne sur les filets...)
Belle soirée à vous
ne dites rien non plus des voiles de mariée, car si vous dites oui,vous serez pris bien longtemps dans ses filets...
RépondreSupprimera bientot Versus
@***Isabelle***
RépondreSupprimerQui dit mariage dit mettre le voile, qui dit célibat dit prendre le voile...il ne faut pas se voiler la face, pour chacun d' entre nous, rien n' est fichu...
Bonne journée à vous.
c'est un vrai bonheur de visiter ta maison blog !
RépondreSupprimer@Marty
RépondreSupprimerElle est toujours portes ouvertes, quelques bonnes bouteilles au cellier et je peux préparer un risotto selon les circonstances...
Luogo magico...conosciuto nel lontano 1972! Rivisto pochi anni fa...molto cambiato. Le magnifiche foto: mi riportano ad allora.
RépondreSupprimer---
Lieu magique… connu dans les loin 1972 ! Révisé il y a quelques années… beaucoup changé. Les magnifiques photos : ils me rapportent à l’époque.
@Sandra M
RépondreSupprimerBienvenue sur ce blog et de nous amener un air d' Italie!
Cela nous fait un grand plaisir à vous revoir, à très bientôt!
J'ai vu une fois Michel Butor. Avec Deleuze, il faisait partie du jury de la thèse de Jean François Lyotard (Discours, Figure, Klincksieck, 1971). Un personnage assez mystérieux.
RépondreSupprimerGrand livre que Discours,Figure et deux personnages dont j' apprécie énormément l' œuvre et la personnalité!
SupprimerTest test!
RépondreSupprimerButor... Ignorance de ma part, il était aussi poète? Cela me plait (au feeling, évidemment, je n'y connais rien)
En revanche les photos sont à tomber!
Eh bien, le test est positif keisha!
SupprimerButor dès les années 70 se mit à écrire de la poésie et très régulièrement et des livres d' artistes aussi.