J.M. STAIVE, brou de noix original sur papier ancien.
Une maison au-dedans d'une maison. - Je ne t'ai jamais demandé de m'expliquer ce rêve. J'avais plaisir à t'écouter décrire la demeure immatérielle dans laquelle, de temps à autre, et selon une périodicité peu différente d'un rythme planétaire, tu retournais habiter. Tu avais réussi, sans aucun effort, gratuitement, et par une vertu dont personne ne connaît le genre ni l'aliment, ni la discipline, à te fabriquer un nid au plus profond de la nuit. Un nid qui s'était présenté à toi dans toute sa perfection la première nuit où tu l'avais rêvé, et auquel tu ne voyais plus rien à ajouter, pas même un brin de paille, pas même un œuf, depuis tant d'années que tu étais toujours revenue vers son souvenir. Une maison au-dedans d'une maison est un nid dans un arbre, et toi seule l'as découvert, c'est un arbre dans une forêt et tu es la seule à le distinguer. La vérité est que chacun de nous voudrait ne jamais renoncer à la part de ténèbres qui l'environne, et avec toute l'horreur que nous avons de la mort, nous voudrions nous sentir déjà aveugles et défunts, longuement, dans cette vie. Une maison dans une maison, dis-tu : mais il ne te vient pas à l'idée que c'est ton lit, que c'est ta bière quand tu dors, quand tu rêves - quand tu ne nous appartiens plus.
Qu'est-ce un travail formidable! la teinte du pigment, la conception, le papier ancian ... Il dépeint très bien le sens de la protection, et un assouplissement des angoisses ... une maison dans la maison! C'est un rêve secret.
@Denise Scaramai Oui Denise, la maison est dans la tête, la maison est dans le corps. J' ai cherché, côté illustration un édifice(ce qui fait partie de l' édification de soi)et j' ai trouvé que la carapace-maison corps était à même de donner une image plus parlante. A bientôt!
Merci Veronica ! Le bonhomme est aussi peut-être, un oiseau dans un tronc d' arbre.Et dormir avec la tête sous l' aile de la nuit, effectivement! Je songe à l' instant au magnifique texte de Jean Bertand Pontalis intitulé "Demeure", dans le Dormeur éveillé, Mercure de france.. L' amitié, une demeure dans la maison, en ce qui le concerne dans ce récit. Belle journée à vous!
Qui ne se reconnait pas dans ce rêve ? Ce qui m'amuse en lisant ces lignes est que je résumais le mien en "un monde dans une armoire" déjà tout petit ;) Magnifique illustration, rassurante malgré tout...
et pour envoyer le message je dois inscrire le mot "promet"... Un signe ?
Bienvenue LH ! Eh oui, la noix qui cache son huile originale et goûteuse, je n' y avais même pas pensé! Quelles richesses dans ce fruit de saison.. Même sa coquille,paraît-il, finement broyée, sert de lubrifiant aux trépans dans certains forages pétroliers! Bon, j' ai la chance d' habiter dans une région à noyers.. A bientôt!
AH, Le blog d' Ötli,vous exprimez là, toute la sagesse de l' enfance! A chacun sa cabane, sa coquille même si celle-ci devient un beau navire. Et vogue la galère! Avec un grand salut.
Les maisons, ne servent qu'à écouter les tendresses et à donner un sens à la vie et à la mort. Les berceaux deviennent tous un jour des linceuls. Arthémisia
ps : étrange non ,-->> le code à taper est : chronify...
Ce texte est déchirant car il fait nid dans la nuit, dans les ténèbres comme si la mort néantisait toutes les couvaisons. C'est un nid de solitude. Uns coquille qui se referme sur l'oiseau qui ne peut plus voler ni chanter. Votre encre - brou de noix- ce petit être sans regard - cet enfermement dans le passé d'une écriture- vont à l'amble de cet écrivain italien tragique, à part, en part de ténèbres. Parfois vos oeuvres graphiques paraissent ludiques à certains de vos amis, j'en reçois la part d'innommable qui tait les mots et les broie en coque de silence. très beau. Que de douleur...
@Arthémisia chronify seems to crucify ? Chronique d' une crucifixion annoncée, cet écartèlement de la naissance à la mort! Ainsi la nécessité que notre demeure s' instaure..
Beau et juste texte christiane, exact, précis dans le recel même de la ressource de douleur! Oui, l' innommable..alors le pinceau, les traits de couleur y subviennent! Toujours une acuité d' attention chez vous et cela m' émeut. Lorsque l' image se dit entre les lignes, s' affirme dans l' espace de l' entre-deux, on a déjà gagné de vivre en notre maison. Encore merci, merci à vous!
le nid dans la nuit, m'évoque immédiatement le ventre maternel...personne ne s'en souvient et pourtant ..on est tous passé par là....avec peut-etre une envie de ne pas en sortir compte-tenu de toutes les choses que l'on doit affronter tout au long d'une existence... a bientot Versus
@***Isabelle*** Bien évidemment que nous la tenons par devers nous cette mémoire amniotique, comme une présence qui s' accroît autour de la maison. Une pièce incontournable même, de la maison dans la maison... Avec une fin de soleil en ce moment.
j'ai une maison dans ma maison mais parfois, je perds la clef ou le chemin pour la retrouver, alors il est grand temps pour moi de m'arrêter et de l'écouter. le brou de noix, couleur peau, couleur bois, terre intérieure, pourriture vivante et morte, en équilibre. merci pour le voyage !
@Lautreje L' oreille interne, métronome à mettre aux normes de nous-mêmes! Souvent les mots n' ont que la peau sur les os. Ils n' ont pas la parole facile. A bientôt.
Qu'est-ce un travail formidable!
RépondreSupprimerla teinte du pigment, la conception,
le papier ancian ...
Il dépeint très bien le sens de la protection,
et un assouplissement des angoisses
... une maison dans la maison!
C'est un rêve secret.
Très belle oeuvre ...
RépondreSupprimerJ'ai vu le nid dans l'arbre, la maison dans la maison, le cercle-oeil qui m'enveloppait la nuit ...
@Denise Scaramai
RépondreSupprimerOui Denise, la maison est dans la tête, la maison est dans le corps. J' ai cherché, côté illustration un édifice(ce qui fait partie de l' édification de soi)et j' ai trouvé que la carapace-maison corps était à même de donner une image plus parlante.
A bientôt!
Merci Veronica !
RépondreSupprimerLe bonhomme est aussi peut-être, un oiseau dans un tronc d' arbre.Et dormir avec la tête sous l' aile de la nuit, effectivement!
Je songe à l' instant au magnifique texte de Jean Bertand Pontalis intitulé "Demeure", dans le Dormeur éveillé, Mercure de france..
L' amitié, une demeure dans la maison, en ce qui le concerne dans ce récit.
Belle journée à vous!
L'encre du noyer qui révèle le mystère au creux de l'arbre...
RépondreSupprimerQuels beaux échos à rêver entre texte et dessin.
@Claudine
RépondreSupprimer" Qui cache son fou, meurt sans voix"
Henri Michaux, Face aux verrous.
et le brou de noix lui va si bien à ce texte...Il est lui même la maison qui cache la maison qui cache le coeur de noix...
RépondreSupprimerQui ne se reconnait pas dans ce rêve ?
RépondreSupprimerCe qui m'amuse en lisant ces lignes est que je résumais le mien en "un monde dans une armoire" déjà tout petit ;)
Magnifique illustration, rassurante malgré tout...
et pour envoyer le message je dois inscrire le mot "promet"... Un signe ?
Bienvenue LH !
RépondreSupprimerEh oui, la noix qui cache son huile originale et goûteuse, je n' y avais même pas pensé!
Quelles richesses dans ce fruit de saison.. Même sa coquille,paraît-il, finement broyée, sert de lubrifiant aux trépans dans certains forages pétroliers!
Bon, j' ai la chance d' habiter dans une région à noyers..
A bientôt!
AH, Le blog d' Ötli,vous exprimez là, toute la sagesse de l' enfance!
RépondreSupprimerA chacun sa cabane, sa coquille même si celle-ci devient un beau navire.
Et vogue la galère!
Avec un grand salut.
le nid douillet! au plus profond de la nuit...se doit d'être habité par les elfes sinon le rêve peut devenir cauchemar...
RépondreSupprimerC'est le renard du Petit Prince en train de fumer une cigarette ?
RépondreSupprimerDiantre et saperlipopette…
RépondreSupprimer@Gwendoline
RépondreSupprimerHeureusement que l' on ne se souvient pas de l' ensemble de nos rêves!
@joye
RépondreSupprimerPlutôt un lapin dans son terrier?
Il s' agit d' un lien, d' un lasso de songes, d' un cordon, d' une laisse autour du cou?
Allez savoir!
@TG
RépondreSupprimerUn rêve, une écriture trace palimpseste.
On traîne ainsi la maison par devers soi!
Les maisons, ne servent qu'à écouter les tendresses et à donner un sens à la vie et à la mort.
RépondreSupprimerLes berceaux deviennent tous un jour des linceuls.
Arthémisia
ps : étrange non ,-->> le code à taper est : chronify...
Ce texte est déchirant car il fait nid dans la nuit, dans les ténèbres comme si la mort néantisait toutes les couvaisons. C'est un nid de solitude. Uns coquille qui se referme sur l'oiseau qui ne peut plus voler ni chanter.
RépondreSupprimerVotre encre - brou de noix- ce petit être sans regard - cet enfermement dans le passé d'une écriture- vont à l'amble de cet écrivain italien tragique, à part, en part de ténèbres.
Parfois vos oeuvres graphiques paraissent ludiques à certains de vos amis, j'en reçois la part d'innommable qui tait les mots et les broie en coque de silence. très beau. Que de douleur...
@Arthémisia
RépondreSupprimerchronify seems to crucify ?
Chronique d' une crucifixion annoncée, cet écartèlement de la naissance à la mort!
Ainsi la nécessité que notre demeure s' instaure..
Beau et juste texte christiane, exact, précis dans le recel même de la ressource de douleur!
RépondreSupprimerOui, l' innommable..alors le pinceau, les traits de couleur y subviennent!
Toujours une acuité d' attention chez vous et cela m' émeut.
Lorsque l' image se dit entre les lignes, s' affirme dans l' espace de l' entre-deux, on a déjà gagné de vivre en notre maison.
Encore merci, merci à vous!
le nid dans la nuit, m'évoque immédiatement le ventre maternel...personne ne s'en souvient et pourtant ..on est tous passé par là....avec peut-etre une envie de ne pas en sortir compte-tenu de toutes les choses que l'on doit affronter tout au long d'une existence...
RépondreSupprimera bientot Versus
@***Isabelle***
RépondreSupprimerBien évidemment que nous la tenons par devers nous cette mémoire amniotique, comme une présence qui s' accroît autour de la maison. Une pièce incontournable même, de la maison dans la maison...
Avec une fin de soleil en ce moment.
j'ai une maison dans ma maison mais parfois, je perds la clef ou le chemin pour la retrouver, alors il est grand temps pour moi de m'arrêter et de l'écouter.
RépondreSupprimerle brou de noix, couleur peau, couleur bois, terre intérieure, pourriture vivante et morte, en équilibre.
merci pour le voyage !
@Lautreje
RépondreSupprimerL' oreille interne, métronome à mettre aux normes de nous-mêmes!
Souvent les mots n' ont que la peau sur les os. Ils n' ont pas la parole facile.
A bientôt.
très belle illustration pour accompagner
RépondreSupprimerces mots et décorer sa maison intérieure !
bisous