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dimanche 26 décembre 2010

Sans s' attacher à rien.

Ce sont les feuilles bruissantes par terre
Qui disent ce retour des mêmes sentiments.
Se superposant à ceux de l' année dernière
C' est flou et par instant il semble que l' on ment. 
 



                                                    NATURE

En traversant la vie sans s' attacher à rien
D' autre qu' au fruit méprisé du grand nombre,
On creuse dans ses nuits un vide qui devient
Lourd à porter, vide qui vous encombre !
Jusqu' au jour où le remplissent brusquement
Les orages, les silences des éléments.


Alors légers de bagages humains
Nous pouvons savourer les origines,
Amalgamer aujourd' hui à demain :
Richesse de l' instant qui s' imagine .



Edith Boissonnas, Paysage Cruel, collection Métamorphoses, Gallimard éditeur, 1946 .

15 commentaires:

  1. La notion du " voyageur sans bagages " est fascinante mais si je peux me permettre un jugement qui n' entâche en rien la valeur de cet écrit très fort, elle me semble un peu élitiste, dans la lignée du " poor lonesone cowboy",il est bon de se détacher pour toucher à l' essentiel dans une sorte d' ascèse, à condition que ce retrait du monde soit limité dans le temps.Après, ce n' est pas plus mal d' en faire profiter les autres!

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  2. " L' instant qui s' imagine " dans sa richesse laisse toute sa place à la suite,c' est à dire la réalité du poème, comme un leg à notre future vie en action. Cette sensation on peut la ressentir dans la marche. Le silence ( mais qui est bruit du monde )nous accompagne dans ce chemin du causse et les humains aussi. Il faudra un jour, si cela vous convient orfeenix, faire cette ballade aux feuilles craquantes sous les pieds !
    Petit paradis sur terre...

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  3. Je reconnais bien là le sens de l' accueil de la région et votre générosité qui se devine aisément mais jamais je ne m' imposerai avec ma tribu qui transite aussi discrètement que U2 en tournée! la poésie de vos sous bois y perdrait en sérénité:-)

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  4. me demande ce que peut bien être "le fruit méprisé du grand nombre" !

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  5. Serait-ce ce qui détermine la rareté, ce qui nous donne le sentiment de ne pas être comme les autres ( l' élitisme bien pointé par orfeenix )? Ce que la scriptrice privilégie comme de plus personnel, de plus intime, de plus irréductible de son moi ?
    Avez-vous une réponse à cette heure isabelle C. dont je me réjouis de la présence sur la jonchée de feuilles !

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  6. Je cherche, je cherche ... et reste perplexe, d'autant qu'il semblerait qu'il ne soit pas bon de s'y attacher au risque de creuser dans ses nuits, un vide.. arrrrhh ... mais la photo est magnifique et suis, oui, très contente d'être arrivée jusque là :))

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  7. C' est vrai, vous n' arriviez pas à me joindre donc c' est possible ! Bravo !
    Photo prise avec mon portable, car en ballade dans la nature on ne s' attache que l' essentiel, c' est plus pratique pour la marche.( Bel objectif Zeiss du dernier nokia).

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  8. Marcher dans le sous-bois.
    Pas loin. Là. A coté. A portée de bras.
    S’y promener pour un temps qu’on ne compte pas.
    Soulever du pied les feuilles d’automne
    pour chercher on ne sait quoi.
    On fouille, simplement,
    le regard égaré dans les ombres allongées.
    On foule d’un pas mouillé.
    Et puis il faut bien rentrer,c’est la cloche qui sonne.
    On n’a rien trouvé.
    Qu’un parfum de bruyère au goût de girolle.
    Des odeurs du passé.
    Allez ! Que vais-je faire à manger ?
    Ah oui ! La framboise !

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  9. Merci pour ce beau poème dans la franche simplicité de l' immédiat Gwendoline ! Oui, " le temps que l' on ne compte pas " est essentiel ( au moins pour moi et j' en suis sûr pour vous aussi ) pour notre respiration vitale . Je me souviens d' une chanson de J. Dutronc, parole de Lanzmann qui disait " Tout est mini dans notre vie "...Eh bien non, ouvrons - nous un maximum dans la course à la vie !
    Bonne journée, vous me donnez la pêche !

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  10. Grazie per la tua visita! Ti metto tra i link e quando, il 1 gennaio 2011, aprirò il mio nuovo blog verrò a invitarti. Buon 2011!

    Alessandra

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  11. Un bagage pour des messages
    Un Bagage pour des voyages
    Un bagage où les murmures de la forêt seraient calfeutrés ...

    Merci pour le partage de cette belle poésie ...

    Douces fêtes et que l'année 2011 soit un florilège de bonnes nouvelles :)

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  12. Alessandra, j' ai rencontré sur un blogue très littéraire un peu de l' Italie que j' aime et c' est le vôtre !
    Alors à bientôt sur votre nouvelle embarcation après le jour de l' an !

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  13. Vos voeux Marie, je vous les retourne comme le côté caché de la feuille que l' on ramasse au hasard et qui nous irrigue le regard par ses nervures encore vives. Détachée mais pas encore indifférente à la jonchée mauve sous la trace de nos pas.

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  14. Je vais aussi te souhaiter une belle Année. Je sais je suis tj en retard mais le principal est d'être chez toi.
    Bonne soirée

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  15. C' est normal, lorsque l' on s' attarde sur des chemins un peu sauvages, il nous arrive d' être distrait !

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