Mais le noir ne fut pas uniquement une couleur négative comme nous l' explique Michel Pastoureau dans son Noir histoire d' une couleur Points Seuil. Au fil de sa longue histoire, le noir a aussi été associé à la fertilité, à la tempérance, à la dignité, à l' autorité. Et depuis quelques décennies, il incarne surtout l' élégance et la modernité.
" Pendant près de trois siècles, le noir et le blanc ont [donc] été pensés et vécus comme des « non-couleurs », voire comme formant ensemble un univers propre, contraire à celui des couleurs : « en noir et blanc » d'un côté, « en couleurs » de l'autre. En Europe, une telle opposition a été familière à une douzaine de générations et, même si elle n'est plus guère de mise de nos jours, elle ne nous choque pas vraiment. Nos sensibilités, toutefois, ont changé. Ce sont les artistes qui les premiers, à partir des années 1910, ont peu à peu redonné au noir et au blanc le statut qui avait été le leur avant la fin du Moyen Age : celui de couleurs authentiques." Michel Pastoureau, opus cité.
Mais oui, c'est une couleur! Le résultat d'un mélange; d'autres aussi le sont. Couleur du deuil chez nous jusqu'il y a peu de temps. La couleur de la grande élégance également pour certains et couleur suprême adorée par les gothiques. Certaines toutes jeunes filles sont si belles dans e style! Et puis des goûts et des couleurs ...Moi, puisque vous ne me le demandez pas;) je vais vers l'orange et le jaune très lumineux
Cela me fait penser à plus de dorure, plus de couleur, avant le blanc...!
Le mythe de la Grèce blanche Histoire d'un rêve occidental
par Philippe Jockey Belin éditeur 2013.
" La Grèce antique a longtemps été réputée « blanche », car l'usure du temps avait effacé les couleurs ornant sculptures et reliefs, pour ne laisser que le marbre blanc. Dès la Renaissance, on célèbre la blancheur des statues exhumées et l'on en fait des copies, blanches elles aussi. Cet impérialisme esthétique du blanc trouvera une expression radicale dans les discours racistes exaltant la figure de l'homme occidental blanc, fils de l'Antiquité classique. Les couleurs seront dès lors la marque dégradante de l'autre, du «métèque». Les dernières technologies donnent les preuves incontestables de la présence de polychromie et d'or sur toute la sculpture grecque, y compris le prestigieux Parthénon, icône suprême de la « Grèce blanche ». Pourtant, il y a encore des réactions incrédules, voire dégoûtées (trop «kitsch»!), et certains archéologues continuent de passer soigneusement au karcher les derniers témoignages du goût des anciens pour l'or et les couleurs."
Philippe Jockey, ancien membre de l'École française d'Athènes, est professeur d'histoire et civilisation grecques à l'Université d'Aix-Marseille. Ses recherches pluridisciplinaires sur la polychromie et la dorure de la sculpture antique l'ont conduit à s'interroger sur les raisons d'un tel refus des couleurs - déni esthétique, mais aussi politique et idéologique.
En ce qui concerne le "mythe" de l' incidence du blanc dans la sculpture, Philippe Jockey cite Roland Barthes dans ses Mythologies (1956) : "Le mythe a pour charge de fonder une intuition historique en nature, une contingence en éternité."
Hommages croisés au dessin, à Pierre Soulages, et à Jean Suzanne
RépondreSupprimerAinsi qu' au caractère ( noir ) d' imprimerie avec le développement de l' écrit, des pensées et de l' expression.
SupprimerLe noir est une couleur; principalement du deuil .
RépondreSupprimerMais le noir ne fut pas uniquement une couleur négative comme nous l' explique Michel Pastoureau dans son Noir histoire d' une couleur Points Seuil.
SupprimerAu fil de sa longue histoire, le noir a aussi été associé à la fertilité, à la tempérance, à la dignité, à l' autorité. Et depuis quelques décennies, il incarne surtout l' élégance et la modernité.
un souvenir d'une pub, comme quoi le temps de cerveau disponible...
RépondreSupprimerhttp://www.lsa-conso.fr/mediatheque/5/9/6/000050695.jpg
Bzzz...
Saisissante image.
Supprimerle noir te va si bien..
RépondreSupprimerfait vibrer les 'autres' couleurs!
Ne pas broyer du noir, surtout...
SupprimerLe noir couleur chez Matisse :
RépondreSupprimerLa porte-fenêtre à Collioure.
Supprimer" Pendant près de trois siècles, le noir et le blanc ont [donc] été pensés et vécus comme des « non-couleurs », voire comme formant ensemble un univers propre, contraire à celui des couleurs : « en noir et blanc » d'un côté, « en couleurs » de l'autre. En Europe, une telle opposition a été familière à une douzaine de générations et, même si elle n'est plus guère de mise de nos jours, elle ne nous choque pas vraiment. Nos sensibilités, toutefois, ont changé. Ce sont les artistes qui les premiers, à partir des années 1910, ont peu à peu redonné au noir et au blanc le statut qui avait été le leur avant la fin du Moyen Age : celui de couleurs authentiques."
Michel Pastoureau, opus cité.
Mais oui, c'est une couleur! Le résultat d'un mélange; d'autres aussi le sont. Couleur du deuil chez nous jusqu'il y a peu de temps. La couleur de la grande élégance également pour certains et couleur suprême adorée par les gothiques. Certaines toutes jeunes filles sont si belles dans e style! Et puis des goûts et des couleurs ...Moi, puisque vous ne me le demandez pas;) je vais vers l'orange et le jaune très lumineux
RépondreSupprimerAvant le noir, la couleur...
Supprimer"En l'an 2000 plus de musique" Ferré dans Mister Giorgina.
SupprimerAucun rapport mais ça m'est venu, je ne sais pourquoi.
Cela me fait penser à plus de dorure, plus de couleur, avant le blanc...!
SupprimerLe mythe de la Grèce
blanche
Histoire d'un rêve occidental
par Philippe Jockey Belin éditeur 2013.
" La Grèce antique a longtemps été réputée « blanche », car l'usure du temps avait effacé les couleurs ornant sculptures et reliefs, pour ne laisser que le marbre blanc. Dès la Renaissance, on célèbre la blancheur des statues exhumées et l'on en fait des copies, blanches elles aussi.
Cet impérialisme esthétique du blanc trouvera une expression radicale dans les discours racistes exaltant la figure de l'homme occidental blanc, fils de l'Antiquité classique. Les couleurs seront dès lors la marque dégradante de l'autre, du «métèque». Les dernières technologies donnent les preuves incontestables de la présence de polychromie et d'or sur toute la sculpture grecque, y compris le prestigieux Parthénon, icône suprême de la « Grèce blanche ». Pourtant, il y a encore des réactions incrédules, voire dégoûtées (trop «kitsch»!), et certains archéologues continuent de passer soigneusement au karcher les derniers témoignages du goût des anciens pour l'or et les couleurs."
Philippe Jockey, ancien membre de l'École française d'Athènes, est professeur d'histoire et civilisation grecques à l'Université d'Aix-Marseille. Ses recherches pluridisciplinaires sur la polychromie et la dorure de la sculpture antique l'ont conduit à s'interroger sur les raisons d'un tel refus des couleurs - déni esthétique, mais aussi politique et idéologique.
En ce qui concerne le "mythe" de l' incidence du blanc dans la sculpture, Philippe Jockey cite Roland Barthes dans ses Mythologies (1956) :
Supprimer"Le mythe a pour charge de fonder une intuition historique en nature, une contingence en éternité."
Ne laissons donc pas mythifier la couleur noire!
Et Jean-Marie Staive le prouve :)
RépondreSupprimerChaque œuvre doit peut-être lui être une épreuve avant d' être une preuve?
SupprimerIl a raison de faire ce qu'il aime.
RépondreSupprimerAimer, est-ce uniquement donner des "preuves" d' amour?
SupprimerL' artiste ne parle pas, il crayonne sur une paroi parfois surprenante!
aucune idée: je ne suis pas une artiste, je m'en balance
RépondreSupprimerUn "cœur" qui balance?
SupprimerLe doute et la surprise à chaque pas...!
;)