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C' est à toi qu'il faut demander la lune
Celle que tu nous donnes
Au rendez-vous des lapins
Bientôt totalement dispersés ce matin
Au lotissement langagier devançant les lumières
Celles qui nous enserrent dans leur bras
de fer et d' acier
Sorties de l' herbe
entre tendresse et dureté
Serties de gerbes
En entier descendues de l' escalier
naturel en somme
ce soleil d' enfance qui te nomme
Jean de La Fontaine
ou
Suzanne au bain
Cela devait advenir ce message des lapins
de saison fort restreint
Et la fraîcheur maintient encore par contraste épousé
cette nouvelle force du jour comme une palissade invisible
entre la terre et l' eau qui la porte.
Versus
Œuvres originales de Jean SUZANNE collection privée.
Les lapins du clair de lune disent de bien jolies choses par chez vous,surprenantes muses à longues oreilles.Je pense à Daudet qui écrivait" installation" avec le même paysage ou presque apparemment, mais ses écrits sont un peu datés, pas ce texte.
RépondreSupprimerBonsoir et merci de votre passage orfeenix! Ce texte est parti d' une réflexion des petits enfants du sculpteur qui le nommait de La Fontaine et on a rajouté tous en cœur: " Suzanne au bain ", comme pour reprendre ces enfantillages.
RépondreSupprimerL' endroit est infesté de lapins qui gambadent aux alentours de l' atelier et des sculptures créant ainsi un ballet cinétique en nocturne. Assez magnifique, je dois le dire.
Salut l'artiste, j'ai montré ton blog à Sergio qui ne connaît que les lapins chasseurs...
RépondreSupprimerLes scultures sont tès belles, il me tarde d'en voir d'autres.
Ciao !
Alors là, on assiste au renversement des rôles ! On peut d' ailleurs préférer le lapin en gibelotte .
RépondreSupprimerIl est toujours possible de se rendre sur le site de Jean SUZANNE pour y contempler un très large échantillon de ses œuvres.
Merci pour lui et à bientôt !
Il faut se lever tôt pour entendre bruire les latins, surtout l'hiver quand leurs terriers sentent bon l'herbe chaude et font un nid douillet !
RépondreSupprimerC'est bientôt leur fête chez moi : le Lundi Perdu (lundi qui suit l'Epiphanie. Au menu, lapin et salade régionale, le tout bien arrisé ! Vos lapins n'ont qu'à bien se tenir !
Encore une coutume barbare ...
S' agit-il d' un message sibyllin, voire crypté Saravati ? Il est vrai qu' en latin, lapin se dit cuniculus et signifie aussi la galerie souterraine. Alors je m' interroge: est-il question dans votre pays de " la pain perdu " ce fameux Lundi ? Et si ces agapes sont bien arrosées qui en sera la risée ?
RépondreSupprimerIl nous reste qu' à bien nous tenir !
A tout bientôt.
@ versus
RépondreSupprimerLes affres de la dyslexie, cher ami ! Dans le petit matin brumeux, j'ai confondu latin et lapin quoique la deuxième catégorie possède habituellement de plus grandes oreilles et un poil plus soyeux !
Pour en revenir à cette fête, les lapins y sont définitivement perdus !
Jolis tableaux !
Votre texte liminaire m' a inspiré...
RépondreSupprimerc'est insolite et délicat Versus !
RépondreSupprimerMais c' est comme vos récits Capucine! Ils jouent avec les failles, les interstices du vécu. Et de ces manques peut surgir, comme un vrai diable monté sur des ressorts, un nouveau monde des plus attractif.
RépondreSupprimerAinsi l' œuvre sculptée de J. Suzanne qui est un travail mental et visuel sur la fracture, l' entre deux et l' union dans la déchirure, qu' elle soit mentale ou sociale.
Il suffit d'aller voir sur son site la série des " Recluses ". Eh bien, ce travail a pour origine le choc reçu dès 1995, de l'obligation faite aux femmes afghanes par les talibans de porter la burqa. De cette faille affective et sociétale l' artiste en a extirpé un paradigme assez universel, celui de l' enfermement sur soi ( idéologique, religieux ) qui exclut et fait violence à tout ce qui n' est pas soi. Alors que l' œuvre d' art, au contraire est ouverture polysémique aux autres, disséminante aux quatre points cardinaux.
Le lapin a su se montrer bien ...veillant , devant ces sculptures , il s'en est pris plein la verdure , et que même son copain le loup a décidé de devenir manant ... Pour subtiliser ces oeuvres d'art !!
RépondreSupprimerIl n'y a aucune morale que de rester à contempler .... et savourer ....
Douce soirée :)
Hélas pour les manants, ces pièces de sculptures sont lourdes à bouger et les lapins veillent. Les cèpes et les truffes dans leur milieu naturel seront d' un meilleur rapport pour la maraude ! Reste à nos regards une offrande de l' herbe à l' acier.
RépondreSupprimerTandis que l'acier lui sied . . . est d'une limpidité efficace ''ce soleil d'enfance . . . qui te nomme'' !
RépondreSupprimerDe visu, l'oeuvre habite le texte et vice versa.
Alors merci de votre très appréciable remarque Isabelle!
RépondreSupprimerComme j' ai signé ce texte, il faut dire ici la fréquentation assidue des artistes, de l' estime qui se mue souvent en amitié et qui peut permettre une écriture des relations de l' intime.
Du moins cela reste toujours une tentative, une circonstance ( au sens de circum
-stare latin ) qui se travaille grâce au langage.
Bonjour, versus et bonne annee - merci de votre remarques de ma blog inutile LOL!!(vous avez LOL ici?) ... alors, peut-etre, il neige a demain, oui, en Georgia, et, pas de promenade dans la compagne :(!
RépondreSupprimerCiao!
Il est utile, votre blog, pardieu ! Surtout pour les conseils diététiques !Douceur du temps ici, mais ça ne va pas durer. No lol here ..
RépondreSupprimerBonne soirée!
Les oeuvres de Jean Suzanne sont d'une sidérante beauté et le poème
RépondreSupprimer"palissade invisible entre la terre et l'eau" entre les mots et le silence, est étrange comme cette fuite éperdue de ces petites boules de poil dans l'herbe de l'aube.
Merci de votre passage ici Christiane, vous êtes la bienvenue !
RépondreSupprimerLa poésie part essentiellement du vécu, même si c' est un vécu en rêve.