Nu dans la cascade
Le moule transparent
qui suscite et rassemble
ton corps de soleil.
Le tissu de feu.
Si tu le sens
adore.
Le chatoiement
collant les morceaux de ce corps
les morceaux de soleil
de ton corps.
Il faudrait qu' ils tiennent
par eux-mêmes
que le feu s' évanouisse
afin que tu vois le regard
qui ouvrira ta mort.
Il n'y a plus de filtre alors
tu entres et sors
tu parcours la présence.
Tu peux lancer
tes fibres de lumière
elles s' accrochent partout
aux lignes du monde.
Mais sans doute ne verras-tu
jamais
le regard.
Avant l' issue.
Jean Mambrino Ainsi ruse le mystère, José Corti 1983.
Ceci devrait te plaire :
RépondreSupprimerhttp://www.deezer.com/fr/#music/result/all/nu%20dans%20la%20crevasse
(version Mustango)
J'aime le texte.
Il y a vraiment des similitudes...
Bien à toi
bonjour Versus...je ne m'étai encore jamais rincé l'oeil avec une cascade..maintenant c'est chose faite....
RépondreSupprimer@Valery Lorenzo,
RépondreSupprimerExcellente suggestion cette audition de Murat dans le génépi dont j' avais apprécié le Baudelaire, Les fleurs du mal-Charles et Léo,N.R.F. Poésie/Gallimard.
Mélodie similaire et univers très proche.
L' idée du billet m' est venue de ces cartes postales retravaillées ( art de la correspondance ) et la redécouverte du poème de Jean Mambrino a fait le reste.
J' aurai pu présenter un portrait photographique inédit de Jean exécuté par un excellent photographe de ta trempe, mais je n' ai pas voulu alourdir la présentation.
De même la dédicace de son recueil de poèmes que je garde pour moi.
Merci de ton passage, à bientôt.
Bonjour Isabelle aux six étoiles !
RépondreSupprimerIl peut aussi s' agir en cette circonstance d' une véritable ablution. Mieux que le rinçage ou l' essorage qui éliminent, cette toilette lustrale est signe d' un renouveau de soi.
Il faut être prêt " avant l' issue " !
Poème riche et dense que j' apprécie avec la distance des ans.
C'est assez rare cette communion panthéiste des corps avec la nature en photographie,j' avais déjà vu des films qui jouaient sur les paysages avec des superpositions de silhouettes, le patient anglais, par exemple, avec le désert, ou le pacte des loups, avec la neige,cette cascade redessinée enrichie du poème synesthétique apporte une note sentimentale et bucolique.
RépondreSupprimerIl s' agit là de cartes postales du commerce courant orfeenix, indiquant un endroit de la Corrèze, on y ajouta ces corps avec un feutre noir ( il en existe une série de quatre )mais l' illusion est effectivement trompeuse. Et figurez-vous que cette image je l' ai vue en réalité sur la route de St Antonin Noble Val, cascade cependant à sec et une femme en robe de mariée se faisant photographier. Je croyais avoir rêvé, mais j' ai fait demi tour avec la voiture et elle était toujours là, prenant la pose, extra blanche comme une apparition sur un fond vert en pleine nature!
RépondreSupprimerainsi suggéré, ces deux corps
RépondreSupprimerléger et dynamique,dans la transparence de l'eau!
poème et l'image intégrée dans le paysage.!
salutations!
" Parcourir la présence " comme le dit le poète !
RépondreSupprimerOù l' on rejoint par un autre chemin les plus fines analyses anthropologiques de notre modernité, " par delà nature et culture "?
Arte Povera?
RépondreSupprimerPas seulement Laurence, même s' il s' agit de matériaux dits pauvres ou de récupération, art brut peut-être aussi, art modeste sûrement!
RépondreSupprimerCette façon de travailler sur le matériau brut, mal dégrossi tels Merz ou Manzoni (vous avez raison )avec de l' acide, des pigments ou des sables n' est assurément pas nouveau.
" Construire un nouveau monde avec des débris." C' est ce que proclamait Schwitters au début du siècle dernier.
On peut aussi évoquer le land art qui fait intervenir l' artificiel humain dans le cadre de la nature et qui par une " pichenette ", le transforme.
C' est l' hybridation qui est ici le moteur créatif efficace.
Je pense au travail de Pignon-Ernest sur la photosynthèse, figure humaine dispersée comme des lianes ou feuillages et qui nous fait rejoindre le poème avec ses " fibres de lumière qui s' accrochent partout au lignes du monde ."
Mais finalement,poème et objet d' art souscrivent à cette phrase de Hegel: " La présence sensible, qui doit certes rester sensible, mais qui doit aussi être débarrassée de l' échafaudage de sa matérialité."
Hou là là, vos deux mots Laurence m' ont fait être trop long !
Des nymphes flirtant avec l'ode...là ...rivière laissant un passage éphémère pour devenir plus loin miss terre ;o)
RépondreSupprimerUn superbe texte agrémenté de jolies photos , de quoi se rincer l'oeil pour pas un sou ;o)
Douce soirée ...
Belle image que cette miss terre...dans le sous-bois, effet-mère, la déesse gaïa ?
RépondreSupprimerC'est très "Courbet-sien"; cette cascade,
RépondreSupprimery a t il un cascadeur?
Il y a très certainement une cascade d' heures cher T.G.!
RépondreSupprimerRien ni personne ne peut arrêter le courant de l' eau, ce flux insaisissable et cependant d' une réalité certaine. On connait l' origine( tiens, celle du monde ?) mais pas encore la fin.
T.G., vous êtes un visuel, et je fais grâce à vous ce rapprochement...Les paysages de Courbet ne sont-ils pas des corps de femme ?
RépondreSupprimerOn le dit…
RépondreSupprimerPour aller dans le courant de notre conversation T.G.,un extrait du Courbet de James H. Rubin édité par Phaidon :
RépondreSupprimer" Quand Courbet commença à peindre des nus, il les présenta dans un décor naturel, même si les personnages paraissaient toujours plus réalistes en raison de leur érotisme avéré et de leur caractère contemporain. L' isolement que conférait ce cadre naturel évoquait un bien-être et un sentiment d' intimité qui donnaient l' impression qu' un abandon à l' amour était possible.
L' esprit rousseauiste se combinait à une conception urbaine de la nature comme lieu favorable au repos physique.
On pourrait avancer que la plupart des paysages de Courbet étaient des endroits " féminisés" où la nostalgie fusionnait avec le désir de s' y fondre.
Ces lieux permettaient l' épanouissement physique et renforçaient le sens de la masculinité de Courbet".
moi aussi je découvre votre Blog...il me semble
RépondreSupprimerpar ailleurs avoir vu vos commentaires sur la RDL de Passou. je prendrai le temps de lire tout cela à tête reposée.
Je vous souhaite alors une bonne lecture !
RépondreSupprimerune mariée cascadeuse! présage d'une issue fraîche et dynamique!
RépondreSupprimerAvec des fleurs à la main Gwendoline!
RépondreSupprimerQuelquefois la réalité dépasse la fiction.
Merci Versus de nous faire cascader.
RépondreSupprimerhttp://correcteurs.blog.lemonde.fr/2008/09/20/eclats-de-cascade/
Lien passionnant Bleu que ce " voler en éclat " et ces réactions en cascade!
RépondreSupprimerÉclat de cristal à multiple facettes, d' où les réactions en cascade réfractées.
Le langage né du ruisseau réactivé en son sol même!
Le tissu de feu . . .
RépondreSupprimercouverte d'eau, quelle épreuve et preuve du merveilleux à être longée par cette étoffe aux poudres !
°
Versus,
Permettez-moi de raccrocher à la carte,
et au poème de J. Mambrino :
un corps de la cascade,
ouvert aussi à chemin accompli,
par le poète Pierre Peuchmaurd
« A l'aube, la cascade,
grande femme de brume
en chemise blanche »
P. Peuchmaurd - Au chien sédentaire (111 haïkus) – Pierre Mainard Editeur -
L' image est tout à fait juste Isabelle dalbe !
RépondreSupprimerI don't know Franch so I write in English.
RépondreSupprimerYour blog is amazing, your photoes are enchanting. I love water and I would like to thank you for your "commentaire" in my blog! Welcome in my space and nice to meet you!
Ma lei puo scrivere in italiano é fare il suo commento in italiano anche !
RépondreSupprimerLingua della la mia madre...
Il mio paese si trova nell' inferno di Dante, siamo i Caorsini qui !
Grazie per la visita...di giorno!