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jeudi 16 décembre 2010
L' art naissance
Si la fin te recommence
tirant le cordon du son
Est-ce fissure ou comédon ?
- La voyelle te regarde
La consonne est en hérisson
tourneboulons dans le oui non
sciure de moi
la connaissance
Séchant le suint du hasard
- suinter suer mouiller
ce buvard et ce feuillet
Il va dérouler sa peau
Entre l' air et entre l' os
Camille Bryen, Langue d' oiseau, Fata Morgana Editeur 1986.
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Le trait de crayon et le vers sont très beaux !
RépondreSupprimerJ'espère avoir un jour vos honneurs JM :)
Julien - www.julienlootens.com
Mais j' ai à maintes reprises vu votre lien s' afficher à la République des Lettres de Pierre Assouline. Je connais votre blog.
RépondreSupprimerMerci de votre appréciation !
A bientôt.
S' il faut étiqueter même si c' est dommage, je dirais que c' est une démarche surréaliste, entre personnifications et réifications, où s' arrête la matière, où commence l' âme?
RépondreSupprimerEffectivement orfeenix, les mots recèlent ici leur pesant d' imaginaire...en valise quelquefois ! Mais aussi, l' écriture se regarde ( " la voyelle te regarde " ), d' où l' importance de la parole peinte comme chez ses amis du début, Hans Arp, Duchamp et Picabia. Le temps du regard se conjugue avec le temps de l' écriture pour aboutir à des fruits nouveaux, ce qu' a bien remarqué Michel Butor dans leur réalisation commune intituléee " En temps conjugués ",1976. Ou le titre image d' un poème de 1955, " Jepeinsje ".
RépondreSupprimerMerci beaucoup de votre visite !
si la faim et la démence
RépondreSupprimerpousse le loup à venir
peut être c'est qu'il sait
que là
à cette source
il guérira
de cette cloture qu'il porte en lui
cachée
depuis longtemps
déjà
une vieille habitude dont on ne se sépare pas
en tout cas pas comme ça
d'un claquement de doigt
il reviendra le loup dont on a peur et dont il a peur
aussi
il reviendra le soir
et dans un relent d'âme avec du sang partout
et les mots qui gigottent
comme une nouvelle vie écrite avec sa vie
Laurence, vous croyez encore à l' histoire du petit chaperon rouge ! Hélas, dans nos villes surpeuplées il n' y a plus de loup, juste des renards qui rôdent ou des fouines malhabiles...
RépondreSupprimerBelle expression poétique que votre passage !
Moi j'entends encore le loup, le renard et la belette...
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=HkQ6uoKLKLg
Bravo pour le groupe Tri Yann, et cette reprise mémorable d' un chant traditionnel breton, mon cher Bleu !
RépondreSupprimerCe très bon travail!
RépondreSupprimerAgréable à l'oeil.
@ Merci pour Staive et pour votre passage !
RépondreSupprimerThis is beautiful! Ugg, and I wish I knew French! Habla Espanol? :)
RépondreSupprimerHello Teresa, Camille Bryen is a poet but also a fabulous painter friend of Arp, Duchamp and Picabia, rather a surrealist expression with the purpose of playing with words and form and colour.
RépondreSupprimerI' d put your blog on my favorite, if you have seen it on the left side of it.
Thank you very much for your visit !
Merry Christmas !