tag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post1188850322723357156..comments2023-09-28T13:54:59.762+02:00Comments on versus anima: Pour saluer Jean Joubertversushttp://www.blogger.com/profile/11729351477659371306noreply@blogger.comBlogger10125tag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-67473995142484666332015-12-04T10:06:58.255+01:002015-12-04T10:06:58.255+01:00Jean Joubert parcourt son domaine, sans hâte, à fe...Jean Joubert parcourt son domaine, sans hâte, à feutrés, foulant un sol lumineux et bruissant dont il interroge les trésors les plus secrets... Ici tout est louange, tout est nomination. Froissement de robes et de roseaux. Jeux troublants de linges et d'eaux... Éparpillé dans la multiplicité éblouissante et sensuelle de tout ce qu'il recense, le maître du domaine, sans nulle précipitation ni fureur, cherche « le lieu d'asile », " l' ordre fermé », « le centre » de son domaine - foisonnant univers - où règne « le bleu vertige de l' immobile ».<br />Vahé Godel (La Tribune de Genève, 1974)Encore un texte à propos de la poésie de J. Joubert.noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-88646421623976613052015-12-03T13:46:28.953+01:002015-12-03T13:46:28.953+01:00" Si, plus précisément, je m'interroge su..." Si, plus précisément, je m'interroge sur la genèse de la plupart de mes poèmes, je constate qu'ils naissent d'une perception ou de la réminiscence d'une perception antérieure, qui, pour des raisons complexes, déclenche l'émotion initiale. Cette émotion indispensable, génératrice de désir, et qui joue en quelque sorte un rôle de catalyseur, va provoquer un précipité d'éléments multiples, provenant de différentes strates du psychisme, dans le domaine sensoriel, affectif et culturel. Et, bien entendu, puisqu'il s'agit de poésie, on assiste à une apparition simultanée du langage. Les mots surgissent, s'associent, un rythme s'impose, dont la présence entraîne le déroulement continu du poème. Il existe, à ce niveau, une spontanéité qui cependant n'exclut pas le contrôle, et, bien entendu, un patient travail de révision succédera au jaillissement initial. Quant aux images, également spontanées, elles puisent leur substance dans le réel le plus concret, dont elles mettent en analogie des aspects en apparence distincts, voire antinomiques. Bachelard a très bien montré que les éléments nourrissent une puissante rêverie de la matière, et que, d'autre part, se manifestent, dans l'œuvre globale d'un poète, des dominantes qui suggèrent une relation privilégiée avec l'un de ces éléments : l'eau, en ce qui me concerne, présente dans mon signe astrologique - les Poissons - aussi bien que dans le paysage d'enfance et bon nombre de mes rêves et rêveries. Je pourrais, de la même manière, parler d'un bestiaire, d'une flore, d'objets ou de personnages qui surgissent de façon récurrente et parfois obsédante."<br /><br />in Anthologie personnelle Actes sud éditeur, avant-propos page 11.JEAN JOUBERTnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-66633936243155785722015-12-01T13:02:46.518+01:002015-12-01T13:02:46.518+01:00SUR L’ AUTRE RIVE
Sur l’ autre rive du fleuve
déc...SUR L’ AUTRE RIVE<br /><br />Sur l’ autre rive du fleuve<br />déchiré d’ écumes cruelles<br />une femme fit un geste<br />et lui parla.<br /><br />Mais la rumeur était si grande<br />de l’ eau de glace sur la roche<br />qu’ aussitôt la voie se perdit<br />dans l’ impossible transparence.<br /><br />Il rentra dans sa chambre blanche.<br />Il lut un livre qui traitait<br />de la sagesse de Socrate<br />et de la mort.<br /><br />Puis soudain la nuit tomba<br />sur ses mains et son visage.<br />Et lui poursuivait encore<br />le mince et douloureux secret.<br /><br />Jean Joubert<br />Campagnes secrètes ( 1963 )<br />in ANTHOLOGIE PERSONNELLE Actes Sud éditeur 1997.<br />versushttps://www.blogger.com/profile/11729351477659371306noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-33871940464263819862015-12-01T11:32:23.514+01:002015-12-01T11:32:23.514+01:00@PMB
Pour aller dans le sens de votre remarque, je...@PMB<br />Pour aller dans le sens de votre remarque, je relisais ses " Portraits de femmes" dans son recueil Cinquante toiles pour un espace blanc :<br /><br />1) Messagères des morts<br />2) Cavalière d' un songe<br />3) Sorcière<br />4) La nonne.<br /><br />De qui ou de quoi le noir est-il le miroir?versushttps://www.blogger.com/profile/11729351477659371306noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-52046294688110188372015-12-01T10:56:27.384+01:002015-12-01T10:56:27.384+01:00Si on considère que les COPropriétaires vont surto...Si on considère que les COPropriétaires vont surtout brasser du vent, ce serait une anti-pub ! Les enfants de Noé, qui connut un succès de vente à sa sortie, fut (outre un bon livre) une mise en garde contre lé dérèglement climatique à une époque où les gens s'en fichaient comme de colin tampon.<br /><br />Tout le passage où pèse la peur de la mort de la mère est particulièrement angoissant. Je m’autorise à y voir une parabole de la mort de la terre-mère...<br />PMBhttp://tinyurl.com/ouqndhcnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-83439608949211005132015-12-01T09:27:22.241+01:002015-12-01T09:27:22.241+01:00Poète du songe et de l' Éros, des nappes ténéb...Poète du songe et de l' Éros, des nappes ténébreuses et de la fatalité, Jean Joubert sonde l' obscur et ses fissures. La réalité se dérobe, la clarté perd pied. Joubert aux prises avec la division du rêve et du réel, du concret et de l' imaginaire, du fugitif lié au surnaturel, pousse toujours plus avant une interrogation qui ne débouche sur aucune certitude.<br />Jean-Louis Depierris (La Quinzaine Littéraire, 1974.) <br /><br />Du songe de l' Eros :<br /><br />Ce qui souffle dans la nuit,<br />ce qui murmure<br /><br />c' est la bouche bleue des sirènes<br />sur leur lit d' ardeur et d' ossements<br /><br />Un vaisseau passe contre la lune,<br />voiles gonflées comme les seins des enjôleuses.<br /><br />Touffes noires,<br />hanches usées :<br />nourriture du rêve.<br /><br />Et, pour la soif,<br />ces fruits fendus<br />où perle une rosée de sève.<br /><br />JEAN JOUBERT.versushttps://www.blogger.com/profile/11729351477659371306noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-41448425958418225732015-11-30T16:02:33.614+01:002015-11-30T16:02:33.614+01:00À l'écoute du mystère, solaire et nocturne, Jo...À l'écoute du mystère, solaire et nocturne, Joubert, en peintre et en musicien, célèbre les noces de l'homme et de la terre, parcourt l'autre versant du réel, fait mieux voir les êtres et les choses selon leurs dimensions de temps. Par delà l'inquiétude de la beauté, l'angoisse du devenir, le poète (l'homme) apparaît calme et confiant, assuré de trouver en lui-même des éléments de survie. Et surtout, il y a ce qui dépasse toute tentative de description d'une poésie : cette joie panique de l'imaginaire, cette création et ce renouvellement incessants qui sont la vie même.<br />Robert Sabatier (Histoire de la poésie française, 1988)Robert Sabatiernoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-70668802699272364232015-11-30T14:27:36.625+01:002015-11-30T14:27:36.625+01:00Sans esbroufe ni complaisance, dans une versifica...Sans esbroufe ni complaisance, dans une versification libre, presque traditionnelle, Jean Joubert arrive à convaincre que l'omniprésence onirique n'est pas sans moduler ni modifier la réalité. Que le moindre signe inattendu peut faire surgir, dans un contexte aussi<br />bien urbain que campagnard, l'étonnant mystère d'un monde hostile où l'homme n'est plus en harmonie avec les éléments naturels. En quête d'une vérité sans visage, Jean Joubert donne à ses images et à ses méditations la dimension solaire d'aspirations simples et salutaires.<br />Jean Hurtin (Le Magazine Littéraire, Cinquante ans de poésie française, 1987)RIP.noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-50492957280498044712015-11-30T10:20:24.681+01:002015-11-30T10:20:24.681+01:00Pas vraiment, non.
Mais Jean Joubert qui vient de ...Pas vraiment, non.<br />Mais Jean Joubert qui vient de décéder s' est penché très tôt en poète sur les auteurs écologistes américains comme H.D. Thoreau.versushttps://www.blogger.com/profile/11729351477659371306noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-9070180721936604360.post-73786759324174513492015-11-30T08:51:22.600+01:002015-11-30T08:51:22.600+01:00Pub pour la COP 21 !Pub pour la COP 21 !manouchehttps://www.blogger.com/profile/07586734987256648755noreply@blogger.com